Coucou,

Je n’avais pas prévu d’écrire aujourd’hui mais il y a des toujours des jours comme ça, où la vie vient vous chercher là où vous en avez besoin. Même si c’est d’une façon pas très agréable.

Tu sais déjà que je prépare une journée consacrée aux émotions. La préparation d’un stage, d’un atelier, c’est comme quand tu y es inscrit : ça te fait bosser avant même que tu y sois !

Du coup mes émotions à moi sont bien bousculées ces derniers temps et je dois mettre en pratique de façon très concrète ce que je souhaite enseigner.

Aujourd’hui c’est autour du deuil que je suis cherchée. Cet après-midi nous allons soutenir un ami très cher aux obsèques de sa soeur, un autre vient de perdre son père, et une jeune fille, dont la mère est une amie tout aussi précieuse, va devoir faire le deuil d’un grand-père.Tout ça en une journée…

Pourquoi je te raconte ça ? Parce que ça ne fait que me confirmer que nous sommes des êtres d’émotions, toute notre vie nous sommes y sommes confrontés.

Jeunes et adolescents on ne sait pas quoi en faire et arrive un âge où on pense s’en sortir un peu mieux, mais c’est souvent le moment qui nous confronte au départ, à la mort de personnes qu’on aime. 

Et pour l’instant, je ne peux que constater que nous ne sommes jamais prêts. Ces décès (et pareil quand ce sont des connaissances ou même des personnages publics) nous font automatiquement penser à nos proches, nos parents. Et force est de constater qu’on a beau avoir des convictions, ça ne facilite pas, et c’est difficile d’y faire face.

J’ai des croyances (plus spirituelles que religieuses), je pense que nous sommes des êtres d’énergie. Pourtant, j’ai beau me dire que la mort est un passage, un changement d’état d’être, qu’il n’y a que le corps physique qui disparaît vraiment, que l’énergie est toujours là et le lien d’amour aussi, ces convictions ne m’aident pas à envisager le départ de ceux que j’aime.

Tout ça pour te dire : savoure la présence de ces liens d’amour, apprécie, sois dans la gratitude le temps du vivant. C’est quand même plus facile quand le corps est là. 

Et si tu n’as pas su, pas osé, et bien envoie des pensées, tu verras c’est bien aussi. Qu’elle que soit l’option, partage ces émotions plutôt que de les garder à l’intérieur.

Fais quelque chose pour toi aujourd’hui (un câlin à quelqu’un que tu apprécie par exemple, ou passer un coup de téléphone ?)

Isabelle

coeurBougies